Wadi Jari en zone de turbulences
A la tête de la Fédération Tunisienne de Football depuis 2011 Wadi Jari n’a jamais fait l’unanimité dans la sphère du sport populaire numéro un en Tunisie mais ces jours ci le ton monte d’un cran de parts et d’autres.
Effectivement, après la tumultueuse affaire de suspension d’activité du Croissant Sportif de la Chebba, le dossier de la candidature de Tarek Bouchamaoui pour la présidence de la Confédération Africaine de Football, enfin pour coroner le tout, la possibilité d’interdire de participation de l’étoile sportive du Sahel à la compétition de la CAF pour la saison 2020-2021.
Vous l’avez compris, le président de la FTF ne passe pas par un fleuve tranquille , attaqué dans les médias classiques comme dans les médias sociaux , Wadi se devait d’éclaircir les choses pour l’opinion publique .
Invité à l’émission de ” Attessia Sports ” , il n’a pas perdu du temps pour calmer la foule avec un auditoire tel un grand avocat très bien organisé en traitant les sujets un par un avec les preuves à l’appui.
Qu’en est il de la suspension du CS Chebba?
L’affaire ira sans aucun doute devant le tribunal administratif sportif ( TAS ) à la Fifa , Wadi Jari a défendu la décision du bureau fédéral en prouvant que le club était réellement en défaut pour l’engagement administratif du club au championnat national 2020-2021 après plusieurs préavis envoyés au Club.
Si la décision est effectivement légitime à en croire le texte du règlement de la FTF , le fond du problème est tout autre pour la Chebba qui désigne Wadi Jari comme la personne qui était à l’origine de ce retard en l’incriminant de bloquer tout droit d’appel aux différents jugements infligés à leurs encontre.
Wadi Jari a terminé par confirmer que la décision du bureau fédéral est irrévocable sauf si une décision de la TAS la contre dira . Affaire à suivre…
L’étoile du Sahel au bord d’une non participation à la compétition de la CAF
Un communiqué officiel de la FTF a fuité sur les réseaux sociaux et créa la polémique sur la toile , pointant du doigt à nouveau Wadi Jari de vouloir disqualifier l’étoile du Sahel en représailles de sa prise de position avec son voisin de Chebba.
Wadi Jari réplique à nouveau dans son intervention et explique que ce n’était qu’un courrier de la CAF et que la FTF n’a fait que le relayer, qu’elle n’était en aucun cas la décisionnaire dans le dossier, et que le réglement de la compétition stipule l’obligation de l’absence d’arriérés envers le personnel ancien ou actuel.
Effectivement, l’étoile sportive du Sahel secouée par de gros soucis administratifs et financiers , se retrouve dans une situation délicate à cause de ce retard de paiement des arriérés et sans ça , se verra rejeter sa demande d’octroi de licence pour participer à l’édition 2020-2021 de la coupe de la CAF.
Wadi Jari Vs Tarek Bouchamaoui pour les élections de la CAF.
La course aux élections de la CAF fait rage entre les deux hommes depuis l’annonce de la candidature de Tarek Bouchamaoui pour la présidence de la CAF et les accusations de ce dernier à Wadi Jari de lui barrer la route en refusant de le déclarer comme le candidat de la Fédération Tunisienne de Football.
En absence , de Tarek Bouchamaoui sur le plateau Tv de la Attessia Sports , Wadi Jari a pu dérouler un large discours sur son adversaire de circonstance , affirmant que ce dernier n’a jamais sollicité la FTF pour avoir sa bénédiction et qu’il n’a fait que savoir sa décision à se porter candidat par courrier , en poursuivant qu’il n’était d’ailleurs pas éligible au poste du présidence de la CAF car il n’a jamais assumé une responsabilité sportive dans le foot tunisien à aucun moment et que cela va à l’encontre des critères requis.
Coup de grâce de ce passionnant feuilleton , Wadi Jari , termine par confirmer que la FTF soutiendra l’actuel président de la CAF pour un deuxième mandat et qu’il s’était auto-désigné comme le candidat de la Tunisie depuis le 17 Septembre dernier pour un poste au bureau exécutif de Ahmed Ahmed.
L’opinion publique après sa sortie Tv
Malgré le fait que Wadi Jari ait pu déballer tranquillement tout son argumentaire et ses éléments de défenses, l’opinion publique ne semble pas aussi emballée que ça , en l’absence des protagonistes des dossiers que ce soit le club de CS Chebba qui se sont vu leurs appels d’intervenir dans l’émission complétement ignorés , ainsi que Tarek Bouchamaoui pour répondre à toutes les allégations du président de la FTF contre lui.
Il aurait été tout de même plus intéressant si le débat était plus équilibré et à défaut de la présence des parties adverses avec au moins la présence de chroniqueurs spécialisés dans les questions juridiques et institutionnelles .